Le projet d’appui au développement économique et écologique des territoires ruraux a pris un sérieux plomb dans l’aile depuis son démarrage en novembre 2010. Au terme d’une réunion bilan jeudi 1er Septembre à son cabinet, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo DIOMANDE a invité les acteurs à plus d’implication et une simplification des procédures d’exécution du projet.
Faible niveau d’exécution, faible taux de décaissement.
A moins de 18 mois de son terme, ECOTER est dans l’impasse. Bailleurs, les huit régions cibles du projet sont unanimes. Ce projet pourtant ambitieux, sensé améliorer les conditions de vie des populations dans un climat apaisé pourrait être retiré à la côte d’Ivoire. Sur les 22,958 milliards de F CFA destinés au projet, 15 milliards dorment encore dans les comptes. De quoi faire rougir les bailleurs de fonds. En tirant la sonnette d’alarme jeudi à son cabinet, le Ministre Vagondo DIOMANDE n’entendait pas se limiter aux seules explications de l’équipe de coordination du projet. Les Présidents ou représentants des régions du Cavally, Guemon, Tonkpi, Béré, Worodougou, Bounkani et Gontougo ont chacun eu un temps d’exposer sur les difficultés qu’ils rencontrent dans la mise en œuvre du projet. Tous ont décrié l’inefficacité des cabinets d’études recrutés, la lourdeur des procédures administratives et financières, mais surtout l’absence de motivation pour l’équipe projet. ECOTER, ce sont quatre composantes :
-Le renforcement de la gouvernance territoriale inclusive et le dialogue politique, la gestion apaisée du foncier et le dialogue social ;
- l’appui au développement économique durable des territoires ;
- La gestion durable des ressources naturelles au services du développement local ;
- la coordination, la gestion et le suivi-évaluation du projet.
Pour le Directeur Général de la Décentralisation et du Développement Local, il est impératif d’intégrer le projet au Programme Triennal des collectivités bénéficiaires. Cela aura pour avantage dira-t-il de fluidifier le mécanisme de motivation des acteurs du projet.
Dr Fidel YAPI a poursuivi en proposant « l’intégration des compétences internes », qui viendrait combler la défaillance des cabinets d’études.
Au Secrétariat Technique du projet assuré par l’Agence Française de Développement, le ministre Vagondo a indiqué tout l’avantage pour elle de simplifier les procédures de fonctionnement du projet. « Je voudrais une réelle implication des élus dans le projet. Vue qu’il n’y a que des projets structurants au cœur du projet ECOTER », a précisé le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Il a par ailleurs invité les acteurs à tenir des réunions périodiques. Mais pour la prochaine réunion bilan avec le ministre, le mois de décembre a été arrêté.
SERCOM